La paternité fait toujours polémique en Algérie

La paternité fait toujours polémique en Algérie.
Il constitue le symbole de la souveraineté nationale mais son origine est plus ancienne et controversée. En effet, l’origine du drapeau algérien est dans une première version accordée au mouvement nationaliste fondé par Messali Hadj, plusieurs hypothèses. La première affirme que c'est Émilie Busquant, son épouse qui a conçu la forme définitive du drapeau algérien en 1934, mais que les couleurs et la disposition du drapeau ont été fixés auparavant. Pour Benjamin Stora c'est lors d'une réunion de l'ENA (l’Etoile Nord-Africaine), en 1934, chez le militant Benachenhou Hocine (ami d’enfance de Messali El Hadj et homme politique qui émigre en France après la 2è Guerre mondiale) que sont choisies les couleurs du drapeau et qu'Émilie Busquant est alors chargée de sa confection. Le Vert, le Rouge et le Blanc représentant respectivement les trois pays du Maghreb arabe à savoir l'Algérie, le Maroc et la Tunisie symbolisant de ce fait l’union nord-africaine. Le croissant représente l’islam et l’étoile : les cinq pays du Maghreb (Algérie- Maroc -Tunisie, aujourd'hui appelé le Maghreb central –Mauritanie et Lybie).
Cependant selon René Gallissot et Anissa Bouayed nuancent cette affirmation : ce drapeau algérien (vert et blanc marqué d'une étoile et d'un croissant rouge)

​ ​ était déployé par des manifestants syndicaux algériens dans les défilés du 1er mai, dès 1919 et 1920, sur les territoires français et algériens.
Le drapeau algérien officialisé par la loi du 25 avril 1963 marque l’indépendance de l’Algérie proclamée le 5 juillet 1962, et la libère de 132 ans de colonisation française. La date du 5 juillet plus que symbolique puisqu'elle marque le début de la colonisation par la prise d'Alger le 5 juillet 1830 et que la Belgique devient quelques jours plus tard, indépendante.
L’histoire du drapeau algérien est aussi inséparable de ce qu’on a appelé “ les massacres de Sétif, Guelma et Kerratadu 8 mai 1945, dans le Constantinois, où un jeune leader scout, Aïssa Cheraga va faire basculer le sort de toute l’Algérie en le brandissant ce qui entraîna une réaction d'une extrême violence des colons et des policiers, le drapeau fut repris par le jeune Bouzid Saâl de 26 ans qui fut abattu par balle.

Photo prise par Ghezala CHERIFI, Présidente de LABA asbl lors de la 39è manifestation du Hirak à Oran, le 15/11/2019.

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