4ème conférence du Cycle“Islam, en parler encore et comment aujourd’hui ?” . Le 3 mai 2018, “Quand l’Algérie était seule face au terrorisme”, L’Algérie a eu aussi son lot de traumatisme d’intégrisme islamique et a vécu une longue période de terreur, qu’on a appelé “la décennie noire”, nous l’évoquerons durant le débat. Une décennie qui a débuté dans les années 1990 jusqu’en 2000 et même encore plus. Ce que la Belgique et la France ont soudainement vécu ces dernières années, l’Algérie le vit seule et désemparée malgré quelques solidarités.
Aujourd’hui, cette période de terreur à toute sa place dans le débat et dans le rappel à la mémoire, cette mémoire que les Algériens ont envie d’oublier tout en tirant les leçons du passé.
“Vive l’Etat Islamique, l’Islam est la solution, la Charia est notre constitution”, ce que scandait les fondamentalistes” en faisant régner la barbarie, les massacres et personne n’est épargnée, femmes et enfants sont violés, égorgés, tous les jours et les Algériens pleurent leur morts. Deux camps, dit-on même trois se sont acharnement confrontés, intégristes et forces de l’ordre et société civile qui n’est ni avec l’un, ni avec l’autre.
Il y a ceux qui croient dur comme fer à la démagogie islamiste et aux prédicateurs religieux par un retour en arrière et à l’enfermement des êtres et des esprits, et ceux qui croient en la beauté, la liberté de conscience, les arts et la culture, l’éducation et l’enseignement pour tous et surtout pour les filles, au travail des femmes et à l’ouverture aux autres et à l’autre.
C’est ainsi que tous ceux qui dérangent sont assassinés, journalistes, écrivains, artistes, poète homme de théâtre, chanteur, enseignant, jeunes appelés, policiers, … L’Algérie a vécu une trajectoire singulière et s’en est sorti avec pas des séquelles et des traumatismes, aujourd’hui encore, il reste des traces d’une société déchirée entre tradition et modernité, une schizophrénie ambiante mais elle aura si l’on peut dire “réussi” à se libérer du joug islamistes sans anéantir le pays à l’instar de ce que l’on voit chez nos voisins aujourd’hui décimés par les frappes de Daech et l’intervention de la communauté internationale qui ont fait de ces pays de véritables ruines. Nous allons pour aborder cette thématique, nous plonger dans un ouvrage – d’octobre 2003 – de Malka MADI “Les silences de Médéa”, qui retrace le massacre de villageois dans la région de Médéa -60 km au sud-ouest d’Alger – par les islamistes durant la décennie noire et quelques années plus tard, c’était le cas des écoliers.
Le terrorisme qui sévit en Algérie était considéré comme une affaire algéro-algérienne et nous étions loin d’imaginer qu’il allait taper chez nous et que nous allions en être victime. Aujourd’hui, cette période de terreur à toute sa place dans le débat et dans le rappel à la mémoire, cette mémoire que les Algériens ont envie d’oublier tout en tirant les leçons de ce passé. Avec des témoins menacés et qui ont vécu la décennie noire :
Malika Madi, Ecrivaine
Salima Djaroudib, Enseignante
Hakima Taibouni, Militante (Mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale)
Aziouz Mokhtari, Journaliste – Ex-Président de l’Association des journalistes algériens (AJA)
Modéré et animé par Ghezala Cherifi, Master en Sciences politiques et Présidente de LABA asbl.
Nous remercions Monsieur l’Ambassadeur de Palestine et Hassan Balawi, Chargée de communication de nous avoir reçu pour cette 4è conférence du Cycle, gage de cette indéfectible amitié.
Article de presse :
A la Une du Quotidien d’Oran, je remercie M’hammed Bouzina pour cette couverture médiatique :